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Se rassembler, s’écouter, être libre


Je ne sais pas vous, mais parfois, je me sens submergée par ce flot d’injonctions sur qui l’on devrait être, quoi croire, comment évoluer. Il y a tellement de méthodes, de courants, de chemins soi-disant éclairés… Alors, on cherche, on essaie, on enchaîne les stages, les coachings, en espérant trouver la clé.


Et si, au lieu de chercher à l’extérieur, on laissait le silence faire son travail ?


Je m’efforce d’écouter toutes mes facettes, de laisser fleurir ce qui émerge spontanément, sans le brider, sans le juger. Ce qui vibre en moi, ce qui surgit dans l’instant, c’est mon essence. Je suis un être libre. Personne ne peut penser à ma place.


Je réalise que toutes les parts de moi vivent encore en moi : le bébé qui a découvert le monde, l’enfant qui s’est inventé mille histoires, l’adolescent en quête de sens, l’adulte qui voulait tellement plaire et faire partie du groupe. Je suis tout cela à la fois.


Alors, chaque jour, je prends un moment pour les honorer. J’écoute une musique qui me rappelle l’enfant que j’étais – comme les chansons de Nina Hagen que je mettais en boucle, ou un livre que je défendais ardemment quand j’étais adolescente, "L'Attrape-cœurs" de J.D. Salinger, où je me suis retrouvée dans l’irrévérence de Holden Caulfield, cet adolescent qui rejetait les faux-semblants du monde et que j’aurais voulu être un garçon, ça me semblait plus simple. En même temps, je les trouvais cons. Ces souvenirs me reconnectent à des parts de moi qui m’ont façonnée. Je reconnais l’adulte que je deviens, avec ses élans et ses doutes, et j’accepte chaque facette.


Parce que tout commence à l’intérieur. Ce que je ressens, ce que je nourris en moi, façonne ce qui m’entoure. Plus j’apprends à être en accord avec mon essence, plus je me relie à des expériences et des personnes qui résonnent avec mon chemin.


Et surtout, je me rappelle que ma vérité est la mienne. Pas celle qui est à la mode, pas celle que d’autres voudraient m’imposer. Juste celle qui fait vibrer mon cœur. En me respectant dans cette vérité, je me sens juste au sein du collectif. Je n’y suis pas noyée, je n’y disparais pas : j’y apporte ma pierre, ma couleur, ma présence.


Alors demain matin, en ouvrant les yeux, je me dirai simplement merci. Merci d’être là, de ne pas m’être abandonnée. Merci d’être présente à moi-même. Parce que c’est ainsi que je me sens à ma place, en paix avec moi-même et avec les autres.

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